Extrait du bulletin paroissial de Montcornet :
Bénédiction de Cloches
Quelques belles fêles encore à relater. Les charmantes guirlandes d'harmonie qui dans les airs relient s'enrichissent chaque dimanche.
RÉSIGNY
C'est Résigny qui commence —: et heureusement —la nouvelle série de fêtes. Aussi, le chroniqueur qui l'appelle cette grandiose cérémonie, a-t-il pu, sans la moindre exagération, écrire : «Que, favorisée par un temps sans pluie (faveur exceptionnelle en cette saison) la cérémonie du baptême fut un triomphe pour la famille paroissiale tout entière. »
Se rappelant toujours que c'est à Résigny, ou tout près de Résigny qu'il fut — comme on dit en droit -- touché par sa nomination au Siège épiscopal de Soissons, Monseigneur répondit de grand cœur à la pressante invitation à lui faite par M. le Curé et par M. le Maire de Résigny, de venir lui-même bénir les nouvelles cloches.
Donc, le dimanche 28 janvier, à 2 h. 1/2 de l'après-midi, Sa Grandeur entourée de M. le Vicaire général Delorme, de M. le Chanoine Clairambaux, Doyen de Montcornet, de MM. les Curés de Rozoy-sur-Serre et de Maimbressy et d'une escorte de jeunes gens dont plusieurs portaient les insignes épiscopaux, était processionnellement conduite à l'église.
M. le Maire, ceint de l'écharpe tricolore, se tenait au seuil de l'église, accompagné de M. le Conseiller général et de M. le Conseiller d'arrondissement, remercia en termes choisis, Monseigneur, du grand honneur fait aujourd'hui à la population de Résigny. Visiblement ému et heureux de se retrouver dans cette chrétienne paroisse qui lui rappelle les prémices de son élévation au Sacerdoce. Le Prélat trouve des paroles qui remuent tous les cœurs.
Puis, pénétrant dans l'église beaucoup trop petite aujourd'hui pour contenir la foule qui déborde de partout — il y a peut-être plus d'un millier de personnes — Monseigneur répond avec une exquise délicatesse aux paroles de respectueuse bienvenue que lui adresse M. le Curé et cite à l'ordre du diocèse le vénérable M. Gobaille, père de M. le Curé (1), présent à la cérémonie, et qui pour donner deux fils à l'autel et cinq défenseurs à la patrie fut tant de fois à la peine.
La bénédiction des trois cloches, faite aujourd'hui par l'Evêque se déroule dans toute sa majesté liturgique. Instruits et touchés , par la solide instruction donnée par M. l'abbé Pire, curé de Brunehamel, tous les assistants suivent avec le plus grand intérêt et avec une attention soutenue les rites sacrés pendant que du haut de la tribune les chants sont exécutés avec un ensemble et une habileté remarquables.
L'autel s'illumine d'une manière vraiment féerique et M. le Doyen de Montcornet donne le salut qui termine cette grande fête.
Au soir, un banquet paternel réunit autour de Sa Grandeur près de cent convives.
C'est dans la grande salle de la Mairie, décorée pour la circonstance, qu'eut lieu ce banquet. Scène d'union sacrée dans toute la force du terme. Scène vraiment familiale que cette réunion à laquelle les autorités de la région et les représentants de toutes les familles du pays étaient groupés autour du Père aimé et du chef vénéré de la grande famille diocésaine.
(1) M. le Curé de Résigny, titulaire de la croix de guerre, avait obtenu une citation des plus flatteuses. A la fin du banquet qui suivit la cérémonie, M. le chef d'escadrons Le Joindre, ancien chef de M. le Curé, dit, en un toast très spirituel : « Habitants de Résigny, si vous avez encore M. Gobaille comme curé, ce n'est pas ma faute, je ne l'ai guère ménagé pendant la guerre », applaudissements enthousiastes.
En quelle année la bénédiction du nouveau calvaire?
dénomination |
Inventaire général du patrimoine culturel
chemin de croix |
matériaux |
toile (support) : peinture à l'huile ; bois (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, peint faux or ; laiton : moulé, décor en relief, peint faux or |
structure |
rectangulaire vertical |
description |
Chaque station est une peinture à l'huile sur toile. Chaque cadre est surmonté d'une croix portant le nom et le numéro de la station. Sur cette croix est cloué un médaillon en laiton portant en relief les armes de l'Empereur Napoléon III. |
dimensions |
h = 72,5 ; la = 57 ; Dimensions de la toile à l'ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 86,5, la = 71, pr =4. |
iconographie |
cycle narratif (Passion) |
état |
mauvais état |
précision état |
Certaines stations présentent des trous ou des déchirures du support, des problèmes d'adhérence de la surface picturale ainsi que des traces de chancis. Certaines croix ont perdu leur médaillon aux armes de Napoléon III. |
inscription |
armoiries (en relief, sur partie rapportée) |
précision inscription |
Les médaillons sont ornés des armoiries de l'Empereur Napoléon III. |
auteur(s) |
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école ou atelier |
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lieu d'exécution |
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personnalité(s) |
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siècle |
3e quart 19e siècle |
date(s) |
1866 |
historique |
Ce chemin de croix a été envoyé en 1866 à l'église paroissiale de Résigny, alors nouvellement contruite, sous les auspices de l'Impératrice Eugenie. Une lettre de la grande aumônerie de la Maison de l'Empereur, en date du 1er juin 1866 (archives communales) annonce en effet l'envoi prochain de cet ensemble qui sera érigé et béni par le Doyen Guyenne, curé Doyen de Montcornet. Cette provenance impériale explique la présence de médaillons aux armes de l'Empereur Napoléon III. |
dénomination |
haut-relief (2) |
matériaux |
fonte de fer (structure, intérieur) ; plâtre (décor, application, extérieur) : moulé, coulé, décor en haut-relief, peint, polychrome |
structure |
rectangulaire vertical |
description |
Ces haut reliefs en plâtre peint polychrome ont été moulés et sculptés sur une armature et une structure en fonte de fer. |
dimensions |
Dimensions non prises. |
iconographie |
scène biblique (saint Michel, foulant aux pieds, démon biblique, combat, épée, lance, cuirasse, à l'antique, fond de paysage) ; scène (vision, saint Hubert de Liège, chasse à courre, cerf : croix : miracle, serviteur, chien, forêt : arbre) |
commentaire iconographique |
L'archange saint Michel est représenté terrassant le démon et le précipitant dans les enfers, il porte à son front une étoile. La vision de saint Hubert se déroule dans une forêt aux troncs noueux, le cerf apparaît à saint Hubert et à ses serviteurs, en costume de chasse et accompagné d'un petit chien. La conversion de saint Hubert est symbolisée par un rayon divin. |
précision état |
La polychromie a disparu par endroits, certains éléments paraissent être attaqués par l'humidité. |
auteur(s) |
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lieu d'exécution |
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siècle |
1er quart 20e siècle (?) |
historique |
Ces deux haut-reliefs de dimensions monumentales, en plâtre polychrome, ont été mis en place dans le chœur à une date inconnue, probablement au tournant du 20e siècle. Ils ont été vraisemblablement réalisés par un maçon local. Si la scène de l'Archange saint Michel terrassant le démon s'inspire sans doute d'une gravure d'après la composition de Raphaël, la scène du miracle de saint Hubert est d'inspiration médiévale. Leurs sources sont peut-être des lithographies ou des estampes. Ces deux œuvres frappent par leur aspect naïf non dénué de saveur, et sont proches des créations de " l'art populaire ". |
propriété |
propriété de la commune |